Le bordj de CHÉRAÏA est situé à 6 km de Collo. Son altitude est de 524 mètres.
Le village est traversé par le chemin d'I.C. n° 32 qui va de Collo au col de Terras.
La distance de CHÉRAÏA à BESSOMBOURG est de 7 km.
Construit à flanc de coteau au pied du Djebel CHÉRAÏA, dont le point culminant distant de quelques centaines de mètres du village est à la côte 581, les maisons sont parsemées au milieu des jardins. Les vignes et les prairies qui s'étalent autour de l'agglomération offrent, au voyageur, l'aspect de ces beaux villages de France, où la verdure, la fraîcheur et la pureté de l'air attirent les citadins.
Le village est entièrement construit sur les ruines d'un village romain.
Vers l'Ouest, se trouve le grand pic du Goufi (altitude 1 187 m) qui constitue une promenade unique et d'où la vue s'étend jusqu'au delà de Djidjelli que l'on voit par temps clair.
Un marabout célèbre dans la région y a son mausolée à 1 000 m d'altitude.Vers le Sud et l'Est, CHÉRAÏA domine un vaste cirque entouré de montagnes boisées qui vont en mourant vers la mer, sur la plaine des Ouleds Mazouz et de Sidi ben Zouit.
L'eau y est abondante, fraîche et légère. Elle provient des sources du Djebel Baabèche, situées à 4 km du village et à une altitude d'environ 600 m.
La population du centre est de 188 habitants, tous colons, à l'exception d'une dizaine de fonctionnaires forestiers ou employés communaux.
On trouve quelques logements très convenables. Le jour où CHÉRAÏA deviendra un centre estival, de nombreux petits cottages pourront être construits dans la verdure.
Le ravitaillement se fait par Collo très facilement, et un bureau des P.T.T. assure la correspondance publique.
Le Bordj de CHÉRAÏA est le centre d'un réseau de routes très important.
Vers le Nord un chemin ayant sa jonction avec le chemin n° 32, à environ 800 mètres du village, au col d'Amouche, permet de descendre en automobile à la plage de Tamanart.
Autrefois, accessible par mer et par beau temps, cette plage magnifique est devenue CHÉRAÏA-Plage et les habitants du village vont passer leurs instants de repos, en semaine ou vivre le dimanche une journée entière sur le sable.
On doit les envier, car le site est merveilleux. La plage est entourée de forêts de chênes-lièges et de pins. Elle se termine par un vaste plateau boisé, où l'ombre des grands arbres permet un repos complet après le bain.
La côte, en cet endroit est très poissonneuse et les fruits de mer y abondent.
La distance de CHÉRAÏA à Tamanart est de 17 km.
Un deuxième chemin rural prend naissance à l'entrée du village, traverse les concessions et aboutit, après avoir contourné le Djebel CHÉRAÏA, au bordj administratif.
Ce chemin relativement court, n'est guère praticable en auto, mais constitue une promenade splendide.
C'est également de l'entrée du village que part le chemin qui mène au grand pic de Sidi Achour qui domine Collo et dont le point culminant est à 540 m.
Un autre chemin (vicinal n° 27) quitte le village un peu avant son extrémité Ouest et va rejoindre le chemin de G.C. n° 39 de Collo à El Milia, en passant par l'école indigène d'Azkiqueba.
Cette voie permet de boucler la boucle, de partir de CHÉRAÏA et de revenir au point de départ par les chemins n° 39 et 32. Circuit de 22 km sur belle route, partie en montagne, partie en plaine.
Une route praticable (pour l'instant) en été seulement aux automobiles, permet de partir de Collo et CHÉRAÏA et d'arriver à Aïn Kerchera.
On quitte CHÉRAÏA par le chemin n° 32 jusqu'à BESSOMBOURG. A la sortie de ce centre, on emprunte la route qui mène au col du Melab (chemin n° 39 de Collo à El Milia) en passant par le col de Medjelba (altitude 1 180 m) au pied du Goufi, et à la maison forestière de Taoulel.
En arrivant au col du Melab on continue en suivant un chemin forestier qui conduit à Aïn Kerchera en passant par les maisons forestières d'Aïn El Ksar, d'Aïn Berda et de Safsafa.
Cette route qui suit les crêtes du col de Medjelba à Aïn Kerchera, traverse d'immenses forêts à des altitudes variant de 500 à 1 200 mètres.
Elle constitue également un superbe circuit très apprécié des touristes qui l'ont déjà parcourue.
Il est rare de trouver une région qui puisse offrir au touriste ou à l'estivant, des paysages aussi beaux et des sites aussi grandioses. On aperçoit la mer et cependant on ne cesse jamais d'être dans les forêts touffues.
BESSOMBOURG est un centre d'exploitation forestière qui a été créé par la Société des Hamendas et de la Petite Kabylie.
Ce village se trouve à proximité d'immenses forêts, qui donnent chaque année une moyenne de 35 000 quintaux de liège.
Les planches de liège sont préparées à BESSOMBOURG, elles sont raclées, bouillies et mises en presse. Les résidus sont transformés en bouchons.
A côté de l'industrie du liège, cette puissante société exploite également les arbres dont elle tire des traverses de chemin de fer, en chêne zeen, des bois de pins en grume qui sont expédiés sur Alger, Bône et Tunis par PHILIPPEVILLE et qui servent à la confection des caisses de primeurs, (figues et dattes)
Une scierie mécanique fonctionne près du col de Terras. Ses produits sont dirigés sur le port de Collo puis sur PHILIPPEVILLE.
BESSOMBOURG, est un centre industriel des plus importants et ses usines de liège, de bouchons, de bois font l'admiration des touristes qui sont étonnés de trouver en pleine forêt, une pareille ruche de travailleurs.
Le chemin 32 après BESSOMBOURG est très bon jusqu'au col de Terras. Il devient moins bon de ce point jusqu'à Bounegra premier centre d'exploitation de la société de la Petite Kabylie.
Praticable en automobile il sera, dans l'avenir, la route de Collo à Djidjelli par la côte.
De Bounegra en se dirigeant vers la droite, un chemin vicinal mène à El Ala où se trouve une maison de refuge appartenant à la Commune mixte de Collo, et la maison forestière de Tigziren qui surplombe le cap Bougaroni.
Toute cette région qui peut rivaliser avec les plus beaux sites de France et de Suisse, est sillonnée de pistes qui mènent toutes à des coins d'un pittoresque merveilleux.
Dans ces forêts vit une population de 50 000 habitants, employés à leur exploitation.
Dans quelques années lorsque les routes tracées seront devenues carrossables en toute saison, ce sera un enchantement pour les touristes qui pourront également goûter les plaisirs d'hiver aux altitudes de 1 000 à 1 200 mètres que l'on rencontre au cours des circuits que nous venons de décrire.
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