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Implanté dans le département de CONSTANTINE, sur la commune mixte de COLLO, le village portait le nom de BESSOMBOURG et ses habitants les Bessombourgeois.
C’était la capitale du liège et il ne vivait que par et pour le liège. Il était aussi réputé pour avoir la plus haute pluviométrie de toute l’Algérie.
Son nom venait du fondateur de la société, Pierre BESSON, qui commença l’exploitation dans la région en 1862.
Situé en plein sud du cap BOUGAROUN, à 600 mètres d’altitude entre mer et montagne au beau milieu d’une immense forêt de chênes-lièges de 25 000 hectares. A 14 Kms, par une route étroite et sinueuse qui s’arrêtait là, à l’ouest sud-ouest du petit port de pèche et de commerce de COLLO mais distant à vol d’oiseau d’à peine 9 Kms.
On pouvait voir, d’un peu partout dans le village, la baie de Djerda et la presqu’île avec le passage des différents bateaux et même savoir si la mer était "bonne ou mauvaise". A environ 4 Kms au sud-ouest s’élève le signal du GOUFI qui culmine à 1183 mètres, majestueusement enneigé l’hiver venu, et par lequel on accédait du col de MEDJELBA. Une neige immaculée exempte de toute pollution. Les sports de glisse ne faisaient pas partie des loisirs à cette époque, mais que la vue était magnifique.Tous les habitants étaient employés à la H.P.K. (Société des Lièges et des Hamendas de la Petite Kabylie). Tous sauf quatre : l’Instituteur, le Postier, le Curé et le Docteur ; l’école, la poste, l’église et le dispensaire étant malgré tout des bâtiments construits par et appartenant à la société. Seuls le Curé et le Docteur n’y logeaient pas. Le Curé venait de COLLO, où il avait sa paroisse, pour y officier la Messe du dimanche ou pour y célébrer d’autres évènements (son déplacement, aller et retour, étant assuré par un véhicule de la compagnie avec chauffeur). Le Docteur tenant son cabinet à COLLO montait une à deux fois par semaine et assurait les soins ou consultations au dispensaire, ou à la demande en cas d’urgence.
L’activité principale étant axée sur le liège, des bâtiments spécifiques y avaient été construits. Station de bouillage et atelier de raclage, garage pour les camions de transport, atelier de réparation et de mécanique générale avec la centrale électrique, une aire de lavage avec station service, un grand atelier de préparation, de visage et d’emballage, une forge, une sellerie-bourrellerie, une quincaillerie, deux écuries une pour les chevaux l’autre pour les mulets, une menuiserie, des bureaux administratifs et la direction. Le Directeur remplissait aussi les fonctions d’Officier d’état civil.
Enfin pour la vie courante, une étable avec une douzaine de vaches pour le lait et la viande, une porcherie avec une douzaine de porcs pour la viande et la charcuterie, une épicerie, qui englobait : droguerie, mercerie, tabacs, vins et spiritueux, le pain venant de la boulangerie, ainsi que d’autres articles y compris le quotidien "LA DEPECHE DE CONSTATINE" qui nous parvenait par le car régulier de COLLO avec le courrier, et une "glacière" pour la fabrication des barres de glaces (les réfrigérateurs électriques étant rares à l’époque).
Tout ceci appartenant à la société et réservé en priorité à ses employés.
— BESSOMBOURG, vue aérienne générale
début 1950 —
La densité de la forêt de chênes-lièges est
déjà apparente aux abords même du village.
— La place en été (années 50), en
face le cercle —
— La place en hiver (années 50) —
— La place, hiver 1937, en face les Bâtiments Administratifs
et la Direction —
— Les bureaux administratifs (en haut à droite)
et le pavillon de la direction (en bas à gauche) —
— Le cercle —
Le cinéma installé dans une salle dont
l’acoustique a été sérieusement étudiée
grâce à des agglomérés de
liège adroitement répartis.
— L’église, extérieur et
intérieur —
— L’église vue de face (années 50) et ci-dessous
: pillée et incendiée après l'indépendance
—
— Année scolaire 1953-1954 —
Au fond, l’église récemment construite, n’aura
vécu qu’une douzaine d’années.
— La cour, de l’autre côté de la place, avec
ses fils d’étendage enneigés —
— Une partie des jardins des employés
—
— L’entrée de la maison familiale, côté
cour, sous la neige avec sa tonnelle de glycine —
— Le signal du GOUFI, point culminant à 1183 m
—
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— Le bouillage du liège, l’entrée
des wagonnets —
— La sortie du bouillage, les wagonnets sont dirigés
vers les raclettes —
— Le raclage du liège —
— L’atelier de visage du liège —
— L’atelier de préparation avec la presse
à bras pour former les balles de lièges classés
—
— La presse hydraulique pour former les balles de liège
de trituration —
— Le stock de liège, au fond au centre le bouillage
et à gauche la cheminée de la chaufferie —
— En bas à droite : le pont bascule pour le pesage
du liège —
Les balles de liège sur le port de COLLO prêtes à
l’embarquement sur les cargos
L’atelier de mécanique générale,
au fond les deux génératrices
de courant pour l’alimentation du village en 110 volts.
BESSOMBOURG ne sera raccordé à l’E.G.A. (Électricité
et Gaz d’Algérie)
qu’au début des années 50 en 220 volts.
— La maison forestière de BOU-NOGHRA —
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![]() — Fauteuil en liège — |
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