Collège de Garçons

      Collège de Jeunes Filles

           École d'Agriculture

                École Municipale de Tapis Indigènes

                     École d'Apprentissage
 

 


Le Collège de Garçons (N.D.R. : futur Lycée Dominique Luciani)

Le Collège est construit dans la verdure, sur le versant occidental du Skikda ; il regarde la mer, mais les rayons du soleil levant éclairent l'immense cour, les galeries des classes, les dortoirs, l'infirmerie.

Philippeville, le futur Lycée de garçons - Dominique Luciani
— Philippeville, le Collège de Garçons

Établissement moderne achevé en 1930, il répond aux exigences des plus difficiles ; classes et études vastes, aérées, claires, laboratoires riches et parfaitement installés, dortoirs aux dépendances étudiées (cordonnerie, vestiaires, lavabos individuels, cabines de douches et de bains), réfectoires gais, matériel absolument neuf, salle de projections et de cinéma, salle de jeux, phonographes, T.S.F., etc...)

Le visiteur est heureusement surpris de l'aménagement intérieur qui sépare l'externat et ne néglige rien pour le bien être des élèves ou leur culture ; aussi s'y pressent Français et Étrangers, qui trouvent dans un cadre magnifique et dans des conditions exceptionnelles de confort, notre solide instruction secondaire, si renommée, notre éducation souriante, et, il faut bien le dire, un succès remarquable lors des examens et concours.

HYGIÈNE - ÉDUCATION - DISCIPLINE - RELIGION - SPORTS

Des améliorations rendent d'ailleurs chaque jour plus attrayante et plus profitable la vie scolaire ; tous les soins de l'administration se portent sur l'hygiène stricte, la propreté, l'ordre. Un troisième dortoir a été créé ; la mère de famille, assiste au lever et au coucher des petits pensionnaires pour leur donner aide et conseils. Au moins une fois par semaine, chaque interne prend un bain-douche. L'infirmerie offre les plus sûres garanties : cabinet du médecin, salle de visite, chambres d'isolement ; un médecin, un dentiste, une infirmière, sont attachés à l'établissement et la famille est prévenue de toute indisposition.

— Philippeville, le Collège de Garçons —
— Philippeville, le Collège de Garçons

Le régime alimentaire jouit d'une réputation méritée : le menu de chaque semaine, dressé par l'Économe, arrêté par le Principal et vérifié par le Médecin, est affiché au parloir ; il comprend du dessert à tous les repas, des hors-d'oeuvre et entremets plusieurs fois par semaine.

L'éducation n'est pas négligée ; les instructions ministérielles, strictement appliquées, recommandent d'exiger, en toutes occasions, la parfaite correction et les habitudes de travail et d'initiative individuelle qui font les hommes honnêtes, sérieux, utiles.

Une discipline paternelle, mais ferme et vigilante, habitue les élèves au respect d'eux-mêmes et des autres, à la politesse, à l'ordre, au travail. La conduite et la tenue des élèves à l'extérieur du Collège ne sauraient échapper au contrôle de l'Administration. Celle-ci compte beaucoup sur le concours des familles ; elle prodigue ses conseils aux élèves, les soutient dans leurs défaillances ; mais par contre, elle n'hésitera jamais à rendre à leurs parents les enfants dont l'esprit est jugé rebelle, la moralité douteuse, le travail insuffisant. Le Conseil de Discipline se réunit à la fin de chaque trimestre pour féliciter les bons élèves et blâmer les mauvais.

Le libre exercice des cultes est assuré au Collège : la tolérance absolue y est la règle.

Les sports peuvent être pratiqués avec l'autorisation des familles. La société "Le Stade Collégien Philippevillois" a obtenu de beaux résultats aux championnats inter-scolaires, la cotisation est minime et les avantages nombreux : tir, athlétisme, football, sorties diverses ; une section de préparation militaire permet aux grands jeunes gens d'obtenir les avantages attachés au B.P.M.E., (Sursis, etc...)

Cette société est subventionnée et fonctionne sous la direction des maîtres. D'ailleurs, la création d'une chaire de Professeur d'Éducation Physique a permis de lui donner son plein épanouissement.

 

 

Le Collège et École Primaire Supérieure de jeunes filles (N.D.R. : futur Émile Maupas)

Philippeville, le futur Lycée de jeunes filles - Emile Maupas
— Philippeville, le Collège et École Supérieure de jeunes filles


— Entrée du Lycée Maupas —
photo collection : Cécile CURATO

L'établissement d'enseignement féminin du second degré, ouvert à PHILIPPEVILLE le 1er octobre 1933, se trouve installé dans un bel immeuble d'une conception toute moderne et bâti dans un site remarquable, puisqu'il s'élève sur l'emplacement choisi par les Romains pour leur théâtre, dont subsistent d'ailleurs encore les gradins et quelques voûtes.

Les salles de classe et d'étude pourvues de larges baies sont grandes, bien éclairées et judicieusement aérées. Les laboratoires sont richement dotés d'appareils et de collections scientifiques qui répondent à toutes les exigences des programmes actuels. Les salles de manipulations, où les élèves sont appelées à s'initier directement à l'observation et à l'expérimentation scientifiques, ont été réalisées d'après les plans et les avis des autorités les plus qualifiées en cette matière.

Les dortoirs, situés au 2ème étage, sont très vastes et complétés par une installation hydrothérapique parfaite : lavabos individuels à eau courante, bains, douches.

La cour de récréation s'ouvre largement sur l'extérieur par un beau balcon fleuri.

Tout a donc été conçu et disposé pour apporter aux familles toutes les garanties qu'elles peuvent souhaiter au point de vue de l'hygiène, du confort et de l'agrément de leurs enfants.

 

 

L'École d'Agriculture

L'École d'Agriculture, créée à PHILIPPEVILLE par arrêté de Monsieur le Gouverneur Général de l'Algérie, en date du 5 avril 1900 et prise en charge par la Colonie depuis le 1er octobre 1924, a pour but la préparation de chefs d'exploitation, propriétaires, fermiers ou gérants capables de raisonner les méthodes culturales dans le bassin méditerranéen, et de les appliquer judicieusement.

Philippeville - Ecole d'Agriculture

"L'écho" du Samedi 23 juillet 1960

 

 

Son enseignement essentiellement professionnel, mi-scientifique, mi-pratique, embrasse toutes les branches de l'agriculture nord-africaine. Les Élèves diplômés ont toutes les connaissances nécessaires pour devenir dans la suite, l'expérience aidant, de parfaits agriculteurs sachant tirer le maximum de profits d'une exploitation agricole.

L'École est en même temps qu'un établissement d'enseignement, un centre de vulgarisation, par son laboratoire, sa bibliothèque, ses collections, ses champs d'expériences et ses professeurs spécialisés. Les agriculteurs y trouvent d'utiles renseignements.

Située sur le littoral NORD-AFRICAIN à la plus courte distance de Marseille, climat de la Côte d'Azur, à proximité de la mer et d'une ville européenne bien approvisionnée, sur un domaine de 216 hectares, partie dans la vallée fertile du Zéramna, partie dans les coteaux de la rive gauche, l'École est des plus propices à l'enseignement pratique par la variété de ses terres sur lesquelles sont faites toutes les cultures du littoral.

— L' École d'Agriculture —
L' École d'Agriculture

Le domaine comprend :

Douze hectares de prairie en plaine permettant, avec les pâturages en coteaux, l'entretien d'un troupeau de 40 bovins et des attelages nécessaires aux cultures.

Deux mille cinq cents arbres fruitiers avec collections des variétés les plus intéressantes. Une orangerie de 5 hectares irriguée.

Deux hectares de vigne à raisin de table primeur en coteau, 12 hectares de vigne à raisin de cuve, formée des cépages présentant le plus d'intérêt pour la viticulture algérienne.

Une collection de 22 cépages à raisin de table à époque de maturité diverses et de 32 variétés de raisins de cuve.

Cinquante hectares en grande culture sont soumis à un assolement rationnel. Deux hectares en luzernière sont irrigués.

Deux hectares sont réservés à des cultures de plantes à tubercules et de plantes racines.

Un jardin de deux hectares en clôtures maraîchères de saisons avec châssis vitré pour cultures hâtées.

Une aspergerie d'un hectare.

Une forêt avec chênes-lièges. Des oliviers.

Une étable, des écuries, une porcherie, une laiterie, un rucher, une cuverie, un cellier, un atelier de forge et de charronnage, un poste de pompage pour irrigation.

La résidence des élèves est établie à flanc de coteau, à une altitude suffisante pour jouir d'une vue agréable sur la riante vallée du Zéramna et de la brise de mer qui tempère nettement le climat en été.

Les locaux sont spacieux et salubres et ont été considérablement améliorés par des agrandissements successifs réalisés chaque année de 1922 à 1929.

L'Enseignement est donné dans des cours, des applications des travaux pratiques et des excursions.

Les cours sont donnés par leçons de 1 h 30 chacune interrompues par une récréation d'une demi-heure.

En première année, ils comprennent un développement des connaissances générales, principalement de celles indispensables à la compréhension des cours techniques.

En deuxième et troisième année, ils portent sur toutes les sciences appliquées à l'Agriculture et sur les connaissances agricoles proprement dites.

 

 

L'École Municipale de Tapis Indigènes

Cette École se trouve à l'Artisanat (Avenue R. Barrot)

Philippeville - l'Artisanat
— Le bâtiment de l'Artisanat
Photo collection Gustave SAYD (Schkink)

Philippeville - quartier de l'Artisanat - Avenue Raymond Barrot
— Quartier de l'Artisanat —

Elle comprend 3 grandes salles au premier étage. Le touriste pourra visiter et assister au travail des jeunes filles indigènes.

Il pourra également choisir et emporter des tapis qui sont vendus à des prix avantageux et dont le produit sert à alimenter l'École.

Le Syndicat d'Initiative, de PHILIPPEVILLE, se charge de mettre en relation les personnes désireuses d'acquérir de beaux tapis indigènes, avec l'École Municipale.

Cette École destinée à donner une profession à de nombreuses jeunes filles indigènes, a déjà formé d'excellentes ouvrières, dont les travaux sont remarquables de finesse et de goût.
L'École apprend la confection des tapis indigènes des différentes régions : Maghreb, Kairouan, Persan, arabes, et le tapis moderne.

Les laines choisies avec soin sont traitées d'une façon des plus modernes, et les teintures particulièrement soignées.

La trame et la chaîne de ces tapis sont en coton pour assurer le maximum de durée, car un tapis mité avec des trames et des chaînes est irrémédiablement perdu. Les dégâts peuvent être aisément limités et réparés avec les chaînes et trames en coton.

La hauteur des laines varie de 25 à 30 mm. Le point noué est battu énergiquement à la main, au battoir métallique, formant un ensemble très épais et rigide ne s'affaissant pas sous le poids d'une personne et donne au tapis de l'École un moelleux incomparable.

Le Syndicat d'Initiative tient à la disposition du public la carte des prix des différents tapis.
Ces prix suivent les cours de la laine et de la main d'œuvre.

L'École peut confectionner des tapis sur des dessins fournis par les acquéreurs.

 


L'École d'Apprentissage

Cette École a pour but de prendre l'enfant dès l'École et comme complément de l'instruction primaire qu'il reçoit, lui donner le goût et l'habitude du travail manuel, le familiariser avec les outils dont il aura plus tard à se servir, l'initier aux premières notions théoriques, indispensables à tout bon ouvrier, l'éclairer dans le choix judicieux d'une profession en rapport avec ses aptitudes physiques et intellectuelles et lui permettre d'aborder l'apprentissage en atelier, en lui évitant les débuts pénibles.

L'École comprend deux divisions d'enseignement pratiques :
1° — Les métaux : l'ajustage, la forge, le tour, la chaudronnerie, la ferblanterie, la plomberie.
2° — Le bois : la menuiserie, l'ébénisterie, la charpente.

L'enseignement théorique comprend :
1° — Le dessin, croquis, levée d'outils, et d'objets fabriqués, tracés élémentaires, lecture de dessins côtés.
2° — La technologie - description et utilisation des procédés industriels et de l'outillage mécanique.
3° — La géométrie - notions élémentaires et applications pratiques.

L'École est subventionnée par le Gouvernement Général, le Conseil Général de Constantine, le Conseil Municipal et la Chambre de Commerce de PHILIPPEVILLE.

On peut visiter cette école et ses ateliers en s'adressant au Concierge de l'Artisanat.

 

Philippeville Août 1955 - Ecole des filles, Cité Indigène
Philippeville Août 1955 - Ecole des filles, Cité Indigène
Photo Collection Suzette GRANGER

 

Copyright © Il était une fois Philippeville - Marcel-Paul Duclos - All rights reserved.


Haut de page