Le Collège et École Primaire Supérieure de
jeunes filles (N.D.R. : futur Émile
Maupas)

— Philippeville, le Collège
et École Supérieure de jeunes filles —

— Entrée du Lycée
Maupas —
photo collection : Cécile
CURATO
L'établissement d'enseignement féminin
du second degré, ouvert à PHILIPPEVILLE le 1er
octobre 1933, se trouve installé dans un bel immeuble d'une
conception toute moderne et bâti dans un site remarquable,
puisqu'il s'élève sur l'emplacement choisi par les
Romains pour leur théâtre, dont subsistent d'ailleurs
encore les gradins et quelques voûtes.
Les salles de classe et d'étude pourvues
de larges baies sont grandes, bien éclairées et
judicieusement aérées. Les laboratoires sont richement
dotés d'appareils et de collections scientifiques qui répondent
à toutes les exigences des programmes actuels. Les salles
de manipulations, où les élèves sont appelées
à s'initier directement à l'observation et à
l'expérimentation scientifiques, ont été
réalisées d'après les plans et les avis des
autorités les plus qualifiées en cette matière.
Les dortoirs, situés au 2ème
étage, sont très vastes et complétés
par une installation hydrothérapique parfaite : lavabos
individuels à eau courante, bains, douches.
La cour de récréation s'ouvre
largement sur l'extérieur par un beau balcon fleuri.
Tout a donc été conçu
et disposé pour apporter aux familles toutes les garanties
qu'elles peuvent souhaiter au point de vue de l'hygiène,
du confort et de l'agrément de leurs enfants.

L'École d'Agriculture
L'École d'Agriculture, créée
à PHILIPPEVILLE par arrêté de Monsieur le
Gouverneur Général de l'Algérie, en date
du 5 avril 1900 et prise en charge par la Colonie depuis le 1er
octobre 1924, a pour but la préparation de chefs d'exploitation,
propriétaires, fermiers ou gérants capables de raisonner
les méthodes culturales dans le bassin méditerranéen,
et de les appliquer judicieusement.
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"L'écho" du Samedi
23 juillet 1960
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Son enseignement essentiellement professionnel,
mi-scientifique, mi-pratique, embrasse toutes les branches de
l'agriculture nord-africaine. Les Élèves diplômés
ont toutes les connaissances nécessaires pour devenir dans
la suite, l'expérience aidant, de parfaits agriculteurs
sachant tirer le maximum de profits d'une exploitation agricole.
L'École est en même temps qu'un
établissement d'enseignement, un centre de vulgarisation,
par son laboratoire, sa bibliothèque, ses collections,
ses champs d'expériences et ses professeurs spécialisés.
Les agriculteurs y trouvent d'utiles renseignements.
Située sur le littoral NORD-AFRICAIN
à la plus courte distance de Marseille, climat de la Côte
d'Azur, à proximité de la mer et d'une ville européenne
bien approvisionnée, sur un domaine de 216 hectares, partie
dans la vallée fertile du Zéramna, partie dans les
coteaux de la rive gauche, l'École est des plus propices
à l'enseignement pratique par la variété
de ses terres sur lesquelles sont faites toutes les cultures du
littoral.

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L' École d'Agriculture —
Le domaine comprend :
Douze hectares de prairie en plaine permettant,
avec les pâturages en coteaux, l'entretien d'un troupeau
de 40 bovins et des attelages nécessaires aux cultures.
Deux mille cinq cents arbres fruitiers avec
collections des variétés les plus intéressantes.
Une orangerie de 5 hectares irriguée.
Deux hectares de vigne à raisin de
table primeur en coteau, 12 hectares de vigne à raisin
de cuve, formée des cépages présentant le
plus d'intérêt pour la viticulture algérienne.
Une collection de 22 cépages à
raisin de table à époque de maturité diverses
et de 32 variétés de raisins de cuve.
Cinquante hectares en grande culture sont
soumis à un assolement rationnel. Deux hectares en luzernière
sont irrigués.
Deux hectares sont réservés
à des cultures de plantes à tubercules et de plantes
racines.
Un jardin de deux hectares en clôtures
maraîchères de saisons avec châssis vitré
pour cultures hâtées.
Une aspergerie d'un hectare.
Une forêt avec chênes-lièges.
Des oliviers.
Une étable, des écuries, une
porcherie, une laiterie, un rucher, une cuverie, un cellier, un
atelier de forge et de charronnage, un poste de pompage pour irrigation.
La résidence des élèves
est établie à flanc de coteau, à une altitude
suffisante pour jouir d'une vue agréable sur la riante
vallée du Zéramna et de la brise de mer qui tempère
nettement le climat en été.
Les locaux sont spacieux et salubres et ont
été considérablement améliorés
par des agrandissements successifs réalisés chaque
année de 1922 à 1929.
L'Enseignement est donné dans des cours,
des applications des travaux pratiques et des excursions.
Les cours sont donnés par leçons
de 1 h 30 chacune interrompues par une récréation
d'une demi-heure.
En première année, ils comprennent
un développement des connaissances générales,
principalement de celles indispensables à la compréhension
des cours techniques.
En deuxième et troisième année,
ils portent sur toutes les sciences appliquées à
l'Agriculture et sur les connaissances agricoles proprement dites.

L'École Municipale de Tapis Indigènes
Cette École se trouve à l'Artisanat
(Avenue R. Barrot)
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Quartier de l'Artisanat —
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Elle comprend 3 grandes salles au premier
étage. Le touriste pourra visiter et assister au travail
des jeunes filles indigènes.
Il pourra également
choisir et emporter des tapis qui sont vendus à des prix
avantageux et dont le produit sert à alimenter l'École.
Le Syndicat d'Initiative,
de PHILIPPEVILLE, se charge de mettre en relation les personnes
désireuses d'acquérir de beaux tapis indigènes,
avec l'École Municipale.
Cette École destinée à donner une profession
à de nombreuses jeunes filles indigènes, a déjà
formé d'excellentes ouvrières, dont les travaux
sont remarquables de finesse et de goût.
L'École apprend
la confection des tapis indigènes des différentes
régions : Maghreb, Kairouan, Persan, arabes, et le tapis
moderne.
Les laines choisies avec soin sont traitées d'une façon
des plus modernes, et les teintures particulièrement
soignées.
La trame et la chaîne de ces tapis sont en coton pour
assurer le maximum de durée, car un tapis mité
avec des trames et des chaînes est irrémédiablement
perdu. Les dégâts peuvent être aisément
limités et réparés avec les chaînes
et trames en coton.
La hauteur des laines varie de 25 à 30 mm. Le point noué
est battu énergiquement à la main, au battoir
métallique, formant un ensemble très épais
et rigide ne s'affaissant pas sous le poids d'une personne et
donne au tapis de l'École un moelleux incomparable.
Le Syndicat d'Initiative tient à la disposition du public
la carte des prix des différents tapis.
Ces prix suivent les cours
de la laine et de la main d'uvre.
L'École peut confectionner des tapis sur des dessins
fournis par les acquéreurs.
