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Les premières, les plus anciennes se trouvent au musée sous la forme d'une petite stèle en grès tronqué. Le fronton est orné d'un croissant aux cornes montantes surmonté d'un disque. Sous ce fronton sont placés, à côté l'un de l'autre, un caducée et la figure symbolique de la divinité.
M. GSELL, le savant et archéologue, a considéré cette stèle
comme les armoiries de la colonie phénicienne de PHILIPPEVILLE.
Ensuite, un bas relief en marbre offre l'image d'une femme vêtue à la grecque. Debout elle tient de sa main droite abaissée un caducée, de sa main gauche une corne d'abondance et une longue hampe dont la partie supérieure semble se terminer par un morceau d'étoffe quadrangulaire. C'est une enseigne (vexillum). La couronne qui entoure la tête, montre que cette figure représentait, soit la fortune protectrice d'une cité, ou sa TUTELA, soit la personnification même de cette ville.
Ce seraient les ARMES ROMAINES DE RUSICADE.
Et pour faire suite, le Conseil Municipal de PHILIPPEVILLE en 1858, songeait que des armes étaient nécessaires à la cité naissante, un concours fut ouvert entre tous les dessinateurs et artistes de la ville.
Le projet retenu fut celui de M. JAUFFRET, greffier du Tribunal civil de PHILIPPEVILLE. C'est celui qui orne les actes officiels de la ville.
Ces armoiries sont "d'azur à une clef d'argent en pal, surmontée d'une cigale d'or et accostée de deux autres de mêmes."L'azur du ciel d'Algérie, la clef, symbole d'un port qui ouvrait la voie de la Province, puis les cigales d'or, car ces dernières passaient en 1858 comme la traduction du mot RUSICADE.
Les explications mentionnées sur la procès verbal de la séance mémorable du Conseil Municipal de 1859, partaient de prémisses fausses, puisque RUSICADE, n'a jamais voulu dire "Le pays des cigales" mais plus simplement, en phénicien "Le cap du phare."Ces armoiries sont complétées à leur base par une branche de laurier et une branche de myrte fleurie, offrandes symboliques à Vénus, patronne de RUSICADE.
Enfin un ruban vert espérance flotte autour de la colonne portant une devise de Quinte-Curce Rufus
"LABOREM HONOREMQUE FATI NOSTRI PIGNORA HABEMUS" : "Le travail et l'honneur sont les gages de notre avenir."