Le dernier maire français de Philippeville (devenue Skikda en 1962) Roger Roth, a été invité à revenir dans sa ville à l’occasion d’un voyage de notaires français organisé dans le cadre d’une coopération entre les deux pays pour les membres de cette profession.
Il a été accueilli à Skikda le 3 janvier 2004 par le Wali ( Préfet ) et par la Municipalité de la ville à la tête de laquelle se trouvait le président de l’Assemblée Populaire de la Commune (A.P.C) accompagné de deux de ses prédécesseurs MM Haoued et Mohamed Oudina, ce dernier sénateur.
L’ancien député maire français a été reçu à l’hôtel de ville, édifié en 1930 par le sénateur maire Paul Cuttoli, dont le souvenir est encore très présent dans la mémoire de la ville. Répondant aux souhaits de bienvenue : Roger Roth exprima son émotion de se retrouver - quarante ans après - dans cette ville au destin de laquelle il avait été lié et dont il ne pouvait détacher sa mémoire depuis lors assaillie chaque jour.
Les problèmes qu’il avait eu à traiter étaient assurément les mêmes que ceux que les actuels dirigeants assument aujourd’hui avec bonheur : l’adduction d’eau potable pour une ville de 200.000 habitants, le logement, le chômage (car le pétrole ne règle pas tout) - l’enseignement enfin.
Invité à reprendre place dans l’ancien et prestigieux bureau du maire Roger Roth a tenu à rendre hommage à Paul Cuttoli et à Octave Passerieux, ses prédécesseurs, à ceux qui l’avaient aidé dans sa tache de 1957 à 1962 ainsi qu’à ceux qui, aujourd’hui, avaient la lourde charge de diriger la cité et qui l’accueillaient avec tant de chaleur et de générosité.
Puis, après une visite de Stora devenu un important port de pêche mais qui a gardé son incomparable décor, un retour par la route littorale a permis de visiter du regard le port avec ses bateaux au mouillage - dans l’attente d’un chargement - et ses torchères qui émergent du nouveau port pétrolier, à l’Est, au pied du Skikda.
Tout autour de la ville les constructions collectives, parfois un peu désordonnées et souvent inachevées - mais il faut aller vite - ont changé la physionomie du paysage, si bien que l’on a du mal à s’y retrouver.
Le cortège s’est ensuite rendu, à pied, dans la ville où, après une visite du musée, du théâtre et d’un office notarial, au reste très bien tenu, les visiteurs ont pris la direction de Constantine où la délégation des notaires était ensuite reçue par les autorités de la Wilaya et les notaires de la cité groupés autour des hauts magistrats et des avocats de la cour d’appel.Conclusion : Actuellement les choses changent en Algérie !
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